12/05/2016

[DIY] Organiser son stock de laine.

Que ce soit bien clair : non, mon atelier n'est pas un endroit lumineux et magnifiquement bien rangé comme on peut en voir sur les blogs ou Pinterest. 


On est d'accord, tout ça, ça envoie du rêve mais dans la réalité, c'est un peu difficile à mettre en place. (D'abord, des ateliers aussi bien rangés, toutes les créatives le savent, ça n'existe pas ! Pour moi, c'est du mytho-pipeau ^^ ) 

L'avantage de ce style de rangement qui a la côte chez les blogueuses, c'est que ça donne envie de créer mais pour moi, le gros inconvénient c'est que pelotes ou tissus ne sont pas du tout protégés. Le soleil abîme les couleurs, la poussière se loge partout et ça peut vite devenir un paradis pour les mites. 

J'ai la chance d'avoir à ma disposition une pièce de 9 mètres carrés dédiée à la création et à mon travail. Je ne suis pas installée dans le salon et je ne dois pas ranger mon travail en cours à chaque repas ou à chaque fois que quelqu'un débarque à la maison. Mais voilà, 9 mètres carrés pour caser toutes mes passions, autant vous dire que c'est tendu :
30 kilos de mosaïque, des mètres cubes de laine et de tissu, des BD, des livres, des catalogues Phildar, des figurines de geek, des bouquins de psycho et d'art-thérapie, mes cours de fac, des stocks de bois, de cailloux, de pâte fimo, de rubans, de paillettes, de boutons, des sacs de ciment, des outils, une perceuse, une machine à coudre, une planche à repasser, des perles en bois, des perles de rocaille, des pains de pâte fimo, du fil de fer de différent calibre, mes dessins, mes créations, mes déguisements, mes en-cours, mes guitares, ma flûte traversière, mon ukulélé, mes partitions, j'en passe et des meilleurs... et bien sûr, un chat qui traîne au milieu...


Ces ateliers qui en jettent comme sur les photos ci-dessus, c'est possible que si on a beaucoup de place ou une seule et grande passion : que le tricot, que la couture, que la fimo etc...
Touche-à-tout comme je suis, s'il me prenait l'envie de tout étaler à vue, il me faudrait je pense au minimum un hangar. Heureusement, j'ai beaucoup pratiqué Tetris dans ma jeunesse donc l'empilage, le rangement et l'organisation, c'est mon truc ;)
Je vais essayer de partager avec vous quelques unes de mes astuces au cours de quelques articles par-ci par-là.

J'ai toute une petite collection de pelotes orphelines. Vous savez ces pelotes qu'il vous reste en fin de projet, celle qu'un ami vous a offert, celles récupérées de la grand-mère d'un-tel... toutes celles qu'on garde pour les mini-projets, au cas où...
Jusqu'à présent, elles étaient rangées par teintes dans des sacs plastiques, regroupés dans une housse glissée sous mon canapé. C'était pratique mais pas du tout esthétique. En plus, quand j'ouvrais mes sacs un à un à la recherche de la bonne couleur, le bruissement du plastique alertait systématiquement mon félin qui arrivait alors à vive-allure : "des sacs ! des sacs ! des sacs ! des pelotes ! des pelotes ! des pelotes !". Alors si l'envie me prenait d'attaquer un nouveau projet la nuit, entre les bruits de sacs plastiques et les miaou du chat, niveau discrétion nocturne, on pouvait faire mieux ;)


Bref, j'en pouvais plus de ces sacs, j'ai décidé de les remplacer par des sacs en tissu dont la couleur correspondrait aux couleurs des pelotes rangées à l'intérieur. Je n'ai pas fait de frais, j'ai utilisé des tissus de récup' : des restes de tissu de doublure, des tissus donnés par des mères de copines un jour de grand rangement, des anciens drap housse à mes grands-parents... J'ai donc fait d'une pierre deux coups : j'ai rangé mes pelotes en déstockant un peu mes tissus. 

Le but n'étant pas de faire de la haute couture mais de faire rapidement des sacs, simples et pratiques, accessibles à des couturières débutantes. La marche à suivre : la voici !


Coupez un grand rectangle de tissu. Adaptez la dimension de votre futur sac au stock de laine que vous avez. Pliez-le en deux et cousez les deux longueurs à 1 cm du bord en points droits. Surfilez ensuite les deux bords pour éviter que le tissu s'effiloche.
Si comme moi, vous avez coupé un bord sur la lisière (côté gauche de la photo), vous vous épargnez une couture de surfilage.


Surfilez ensuite le haut de votre sac en en profitant pour écraser vos deux coutures en les prenant dans le point de bourdon.


Trouvez ensuite un lien à passer dans le haut de votre sac. Cela peut être un ruban, un cordon de cuir, une queue de rat achetée en mercerie ou tout simplement un ancien lacet de chaussure... bref, ayez le réflexe malin de la récup'.


Dessinez au crayon de papier ou à la craie de tailleur deux petits rectangles dans un coin en haut de votre sac. Comme vous le voyez, je ne me suis pas particulièrement appliquée, ça sert juste à me guider. L'essentiel c'est que ce soit suffisamment large pour laisser passer le cordon. 

Réglez votre machine à coudre sur un point de bourdon très fin et serré et faites le tour de vos rectangles. 


Avec une paire de petits ciseaux pointus, évidez vos deux rectangles grisés.


Formez l'ourlet avec des épingles. Pensez bien à vérifier que votre couture passe sous les deux rectangles évidés.


Il vous reste à piquer votre ourlet à la machine.


Piquez une épingle à nourrice dans votre cordon/lacet. Passez-la par un des trous, faites-lui faire le tour de votre sac pour la faire ressortir de l'autre côté.


Nouez ensemble les deux extrémités, rassemblez les pelotes que vous souhaitez mettre dans votre sac. Moi c'était tout mon petit stock de coton blanc, de différentes épaisseurs.


Serrez, c'est fait !


Bien fermées, les pelotes ne risquent pas de se faire la malle et de se mélanger avec d'autres. Il ne reste plus qu'à faire la même chose avec les différents coloris.

Un sac rouge-orangé pour ranger toutes les petites pelotes de la même teinte.


C'est un plaisir de les ouvrir et de découvrir tous ses dégradés de rose rangés au même endroit. Rien à voir niveau esthétique avec mes précédents sacs !


Parfois, j'ai aussi fait des rassemblements de pelote par qualité de laine (tous mes fils Charly, Karisma, Alpaga ou Lambswool...) ou encore tous mes petits cotons qui se crochètent en 3 pour mes futurs amigurumis.
Fonctionner comme ça, ça permet de se rendre compte qu'on a de quoi faire un bonnet rayé ou en jacquard avec différentes pelotes du même fil ou une petite layette, un petit doudou.


Tous ces sacs sont repartis dans leur housse en plastique, sous mon clic-clac de l'atelier, bien à l'abri des agressions extérieures. Quand je cherche une pelote de laine ou de coton maintenant, plus besoin d'ouvrir tous les sacs, de fouiner, je me dirige directement vers le sac de la bonne couleur. En deux-deux, j'ai trouvé la pelote qu'il me fallait et je peux attaquer mon ouvrage (et le tout sans alerter le fauve).


On a tous notre organisation, notre façon de ranger notre espace, de travailler qui nous est propre mais je me suis décidée à partager ça avec vous, si ça peut en inspirer quelques uns ou unes et vous aider à vous y retrouver dans vos pelotes, j'en serai ravie :)