28/09/2017

Sauvez les arbres, mangez des tartes !

Comme je vous l'avais dit dans le précédent article, les pruniers de mes parents croulent sous les prunes. Leurs branches s'affaissant jusqu'au sol, semblent prêtes à rompre et si on est suffisamment attentifs, on peut les entendre crier "Aidez-nous, aidez-nous !!!". N'écoutant que mon cœur, je me suis donc chargée de les délester un peu en faisant quelques tartes.
Comme je suis à peu près sûre qu'il se cache parmi les lecteurs de ce blog des personnes soucieuses du bien-être des feuillus, je vous glisse quelques recettes comme je les aime : rapides et simples
La première est la plus rapide des deux. 

Tout d'abord, il vous faut une pâte sablée
Deux options :
- la plus courte, vous l'achetez toute prête. 
- la deuxième, vous la faites vous même. Dans ce cas 
Versez 250 g de farine dans un saladier. Ajoutez 125g de beurre coupé en morceaux et un peu ramolli, ainsi qu'une pincée de sel. Travaillez la pâte du bout des doigts pour former un sablage. Formez un puits et ajoutez au centre 125g de sucre en poudre, un sachet de sucre vanillé, un demi sachet de levure chimique et un œuf entier. Incorporez progressivement ce mélange-là au sablage jusqu'à former une boule de pâte. Ensuite, ça va aller très vite. Étalez la pâte sablée dans un moule, saupoudrez généreusement de poudre d'amande. Coupez les prunes (ici des Reine Claude) en deux, enlevez le noyau et disposez-les sur la pâte. Saupoudrez de sucre à votre convenance et zou ! dans le four !! (préchauffé à 180°).


Environ 30 minutes de cuisson plus tard, c'est prêt !


La deuxième demande un tout petit peu plus de temps. En plus de la pâte sablée, il vous faudra préparer une crème pâtissière.
Je vous donne les proportions pour un demi-litre de lait mais il me reste toujours de la crème avec ces quantités là (que j'utilise toujours d'une autre façon à côté ou qu'on se charge de finir à la cuillère). A vérifier donc mais je pense que la moitié des proportions données doit suffire.

Mesurez un demi litre de lait et mettez de côté. Mélangez deux jaunes d’œufs avec 100g de sucre et battez ce mélange jusqu'à ce qu'il blanchisse. Ajoutez 50g de farine. Sur le lait mesuré, prenez l'équivalent d'un demi verre et versez-le sur le mélange pour le rendre plus liquide. Dans une casserole, mettez à chauffer le reste de lait avec de la vanille. Lorsque le lait est tiède, rajoutez le mélange dans la casserole, continuez à remuer jusqu'à ce que la crème épaississe. Arrêtez alors la cuisson.
Étalez la pâte sablée puis la crème pâtissière sur celle-ci. Coupez les prunes en deux, ôtez les noyaux et disposez-les sur la crème. Ici, j'ai choisi d'alterner des mirabelles et des quetsches.



Placez votre tarte dans un four préchauffé à 180° pendant environ 30 minutes.


Là, c'est la version ratée, celle de "je regarde une émission à la télé avec Manu Larcenet, j'oublie que le monde est monde, que le temps continue de s'écouler et que j'ai une tarte dans le four", celle où toutes les prunes ont la même couleur au final : noir


Avant de mettre votre tarte au four, vérifiez donc qu'aucune émission avec Manu Larcenet n'est diffusée où que ce soit... en même temps, c'est assez rare donc ça devrait bien se passer pour vous et le résultat devrait plutôt ressembler à ça (oui, deux tartes ont été réalisées, uniquement pour les besoin du blog... et des arbres... ça va de soi).


Ici, je n'ai pas sucré les prunes avant de les mettre au four, j'ai préféré rajouter un petit nappage après.


Ah ?! On me dit que l'automne est là... la saison des pommes, des poires, de figues...

N'oubliez pas, sauvez les arbres, mangez des tartes !! ;)


Petite note de fin de page : seuls les jaunes ont été utilisés dans la recette de la crème pâtissière, si vous ne savez pas quoi faire des blancs restant, je vous renvoie sur ce précédent article gourmand.

13/09/2017

Le temps d'un été...

Qu'a-t-on fait tout l'été ?
On a lu des histoires d'ourson jaune sous la pluie...


Pendant ce temps, le chat a attendu patiemment que son maître soit disponible sur le pas de porte qu'il n'a pas le droit de franchir. Aussi sage et obéissant qu'un chien, ce vieux matou est épatant.



Mémé a crocheté un joli soleil

(et fourni la traduction du tutoriel sur sa page fb)

Par son doux sourire, il réchauffe la chambre du petit les jours de pluie. Et d'un point de vue de bébé, il est parfait : les rayons se tètent, les doigts se tètent, le nez se tète, les pieds se tètent..

De mon côté, j'ai crocheté des petits nuages

(d'après un tuto trouvé ici)

Des blancs, des gris... petits détails de créations à venir. 

Pas besoin de crocheter de gros nuages noirs, ils sont tous au-dessus de la tête de mon chat quand le bébé pleure... On dirait que ses yeux lancent des éclairs... Je ne lui connaissais pas ce regard avant l'arrivée de Thomas.


Heureusement, on a laissé parfois le chat tranquille le temps d'une chasse au pigeon sur le parvis du musée Bargoin. 


Assise sur le banc yarn-bombé il y a presque un an, j'ai observé ce petit homme faire ses premiers pas avec assurance, boucles au vent. Forcée de constater que le temps file...


On a tous profité des quelques moments de calme et de soleil.


On est partis prendre l'air à la campagne. Mamie lui a fait découvrir les fleurs.
Un pétale, deux pétales, trois pétales...


On a observé les criquets et sauterelles dans l'herbe, regardé les fourmis grimper le long des fleurs...


et les lézards sur les rideaux...


On a allégé les pruniers de leurs fruits et fait des tartes,


 observé le vent et les couchers de soleil à côté des bambous.


Presque on dirait que ma vie est calme et douce en lisant cet article. Presque.
En vrai, j'ai l'impression d'être au cœur de la tempête depuis un peu plus d'un an. Je me sens ballottée de droite à gauche, j'ai l'impression de ne plus rien contrôler, en témoigne mon absence sur ce blog.
La maternité m'a donné un nouveau rapport au temps. Tout s'enchaîne à vive allure : la valse à mille-temps des petits pots, des couches, des tétées, des pleurs, des comptines, des lessives, des vaisselles... Tout est comme si je trébuchais en posant le pied par terre au saut du lit et que je passais la journée à essayer de rétablir un équilibre, en vain. Je m'effondre à chaque fin de journée sur le canapé, épuisée.
Mais parfois le temps se suspend. Je me retrouve dans l’œil du cyclone et je profite de ce calme impromptu. Je respire profondément son odeur de bébé le temps d'un câlin, je le regarde découvrir une coccinelle pour la première fois, explorer un caillou, un brin d'herbe, une feuille, une bulle dans l'eau de son bain. Le monde se révèle à travers ses yeux et je prends à nouveau le temps pour des choses qui peuvent paraître futiles et qui sont pourtant essentielles. Comme autant de premières fois.

J'avais envie dans cet article de regrouper quelques petits riens précieux de mon été et de vous parler d'un livre, à découvrir ou à relire : L'Homme Qui Marche de Jirô Taniguchi. 

La quatrième de couverture pour vous faire une idée et vous donner envie d'ouvrir ce manga :



Je suis intimement convaincue que le bonheur se trouve dans "descendre une station de métro avant le bureau" et dans ces petites respirations du quotidien. Vous écrire via ce blog en est une pour moi. Merci d'être toujours là pour me lire entre deux longues absences :)